Malgré des appels à la communauté pour entreprendre des mesures de prévention et de protection contre la variole du singe, communément appelée MPOX, aucune mesure n’a été préconisée jusqu’à présent dans certains endroits publics de la ville de Beni (Nord-Kivu), à l’Est de la République Démocratique du Congo. C’est le cas de certaines églises chrétiennes visitées par le correspondant de Afia Amani ce dimanche 1er septembre 2024.
En date du 28 août 2024, l’Évêque du diocèse de Butembo-Beni, Monseigneur Sikuli Paluku Melchisedech, a rendu public un communiqué pastoral pour appeler la communauté chrétienne et d’autres personnes à reprendre les mesures barrières à domicile, à l’église et dans les lieux de travail pour combattre cette maladie contagieuse.
Malheureusement, aucune mesure n’a été prise pour prévenir la contamination dans les églises. Dans plus de trois paroisses catholiques visitées en ville de Beni, aucun dispositif de lave-mains n’était visible. La distanciation physique n’est pas non plus appliquée jusqu’à présent. Certains rites n’ont pas encore été modifiés comme pendant l’épidémie d’Ebola et la pandémie de Covid-19, tel que recommandé dans le message du prélat catholique. Bref, les chrétiens entrent et sortent des églises comme avant la maladie, avec un risque élevé de contamination.
Situation épidémiologique de Mpox à Beni
Jusqu’au 1er septembre 2024, aucun cas positif de MPOX n’a été notifié en ville et territoire de Beni. Toutefois, des échantillons prélevés sur des cas suspects enregistrés dans les zones de santé de Beni et Mutwanga ont été envoyés au laboratoire, selon les sources sanitaires.
Ainsi, les soignants ont renforcé les mécanismes de surveillance dans les hôpitaux, les prisons et d’autres endroits publics, selon les sources de la zone de santé de Beni. Ils ont également intensifié les messages de sensibilisation de la communauté à respecter la distanciation physique, à éviter de manipuler des souris, des rats et des animaux trouvés morts, et à maintenir une bonne hygiène personnelle en se lavant régulièrement les mains avec du savon et de l’eau.
La Mpox est une maladie sexuellement transmissible. Cette épidémie se transmet aussi par la salive, la sueur, le sang, les échanges d’habits et les contacts physiques.
“Pendant cette période de l’épidémie, la communauté devrait se discipliner et respecter les mesures de protection édictées par l’OMS”, conseille le Docteur Michael Kakule Mukulunga, médecin traitant au Centre Hospitalier Emmanuel D’Alzon de Beni.
Milan Kayenga, depuis Beni