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Goma: regards croisés des acteurs de la Société Civile sur le processus de Paix

Pendant deux jours, du 23 au 24 février, l’hôtel Serena a été le lieu d’échanges portant sur la situation générale liée à la crise actuelle en République démocratique du Congo (RDC) et son impact au niveau régional. Parmi les intervenants figuraient la cheffe de la MONUSCO, Bintu Keita, ambassadrice des États-Unis, ainsi que le coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, le professeur Alphonse Ntumba Luaba.

Selon Me Patrick Kikandi, de l’organisation Congo Peace Network, cette conférence offre l’opportunité aux acteurs et aux organisations de la société civile de réfléchir à leur rôle dans l’accompagnement des processus de paix en cours, tels que le processus de Nairobi, de Luanda, la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, ainsi que le désengagement de la MONUSCO.

 » L’un des objectifs de cette conférence est de créer un réseau régional d’organisations de la société civile pour soutenir la mise en œuvre de tous les processus de paix en cours. Ce réseau constituera une dynamique de plaidoyer, permettant non seulement d’exprimer le point de vue de la société civile, mais aussi d’entendre les attentes des victimes de conflits. » a t’il indiqué lors de l’ouverture des activités.

Lors de son intervention en premier, l’ambassadrice des États-Unis, Lucy Tamlyn, a souligné que la paix se construit au niveau local. Elle a identifié quelques piliers essentiels pour garentir une paix durable. Notamment : Renforcer l’accès à l’information et la transparence au sein du gouvernement, afin d’outiller les citoyens pour qu’ils puissent s’engager activement dans les plaidoyers. Ensuite Promouvoir l’État de droit, y compris la justice formelle, informelle et transitionnelle

Le professeur Alphonse Ntumba Luaba a souligné que la République démocratique du Congo (RDC) est le seul pays à avoir mis en place un véritable mécanisme de suivi et de supervision de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Et de renchérir qu’ Il est temps que chaque État signataire de l’accord rende compte de la manière dont il a mis en œuvre les obligations qui lui incombent.  »

Face aux différentes dispositions concernant la restauration de la paix dans la région des Grands Lacs, les discussions se sont poursuivies lors du deuxième jour de la conférence. Des points focaux ont été désignés parmi les participants pour suivre les différents processus de Luanda, Addis-Abeba, Nairobi, Arusha ainsi que celui de la MONUSCO.

Ces acteurs se sont répartis les tâches de recherche et de networking de manière spécifique afin de recueillir des informations complémentaires. Ils envisagent également d’organiser d’autres rencontres pour élaborer une note de plaidoyer plus solide. Et à Me Patrick Kikandi de conclure “le travail vient de commencer”.

Albert Isse Sivamwanza

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