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Goma : des déplacés de guerre encadrés dans une activité génératrice de revenus

Les déplacés de guerre vivant dans le site dit Kamuchanga, situé dans le territoire de Nyiragongo, bénéficient, depuis le vendredi 10 novembre, d’un encadrement socioéconomique de la part de ‘’Jayo Bouillie’’ une industrie œuvrant dans la fabrication de farine de bouillie en ville de Goma.

Jeudi 9 Novembre, après débriefing d’une demi-heure dans leur site de déplacement, situé à quelques kilomètres au nord du centre-ville de Goma, quelques déplacés ont répondu présent à l’appel leur lancé par Victoire Kubota, ce jeune humanitaire de Goma. Au total 40 déplacés contribueront désormais à l’écoulement des produits de cette industrie en contrepartie de commissions qui leur seront rétribuées par jour.

« Ces hommes et femmes que nous avons recrutés vont maintenant circuler dans les rue de Goma en équipe de 5,  pas pour mendier » nous a confié ce jeune, marketeur de Jayo Bouillie. Et de préciser que la tâche à effectuer est d’écouler le plus de kilogramme possible de la farine afin de maximiser les commissions qui y sont allouées.

Reconnaissant les contraintes liées à la non familiarité de la ville de Goma, Anuarite Nyandui pousse un ouf de soulagement car, déclare-t-elle, d’un ton ému, « Nous ne faisons pratiquement rien dans ce camp. Je suis particulièrement très reconnaissante de voir que ces gens ont pensé à nous.»

Optimiste quant à la performance des ses collègues, cette femme d’une quarantaine révolue appelle les organisations de fabrication et/ou de production à recourir à cette main d’œuvre au quotidien monotone. « Maintenant je suis rassurée que j’aurai à manger pour ma petite famille. Il n’y a rien à faire dans le camp, que les autres industries pensent à nous » a-t-elle conclu.

Dans un entretien exclusif nous accordé à l’issue de son débriefing, les motivations de Victoire à user de cette main d’œuvre, sont d’abord d’ordre humanitaire. Selon lui, les différentes aides humanitaires dont bénéficient les déplacés de guerre ne sont qu’une solution insuffisante et éphémère à un problème de ce niveau parce qu’” C’est une manière de les aider à répondre eux-mêmes grâce à des petites activités économiques ».

Quant à l’issue de cette initiative, l’objectif étant de rendre autonomes les bénéficiaires afin d’atténuer, à certain niveau, le calvaire qu’ils traversent dans leur site de déplacement, l’initiateur dit viser le plus de déplacés possibles.  » Nous aimerions nous rassurer que les déplacés soient déjà tous occupés, au moins pour la plupart » a rassuré Victoire, confiant de l’initiative.

Cette initiative pourrait constituer une solution durable à l’oisiveté des personnes déplacées, pourtant aptes à tous travaux.

Joseph Katusele

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