Le virus Marburg peut persister dans le corps humain pendant une longue période. C’est pourquoi les survivants de la maladie à virus de Marburg doivent rester vigilants et prendre des précautions pour se protéger et protéger les autres après leur sortie de l’hôpital, avertit le ministre de la Santé rwandais, Dr Sabin Nsanzimana.
« Le virus est complexe », a indiqué le ministre. Avant de poursuivre « Parfois, une petite quantité du virus peut rester cachée dans certaines parties du corps et être transmise à d’autres personnes. » La durée pendant laquelle le virus reste dans l’organisme varie d’un individu à l’autre et fait encore l’objet d’études.
En effet, pour l’instant, la période pendant laquelle le virus peut rester dans le corps d’une personne n’est pas claire. Elle pourrait dépendre de l’organisme de l’individu et peut durer des semaines, des mois, voire un an. Pour obtenir des précisions sur le temps d’incubation, le ministère a lancé une étude d’un an pour documenter les cas de Marburg.
« Nous continuons à tester les personnes guéries pour nous assurer qu’elles se sont complètement rétablies ; sinon, le virus pourrait se réactiver et éventuellement relancer une épidémie », assure le Dr Nsanzimana.
Pendant ce temps, le public doit éviter de stigmatiser ou d’isoler les patients guéris, notant que le ministère de la Santé les suit de près et leur fournit des conseils sur les mesures préventives.
Selon le ministre, « La guérison signifie que le sang du patient est exempt du virus, mais les tests du virus se poursuivent toutes les 72 heures pour le confirmer. »
Les zones du corps à risque
Le sperme est considéré comme la zone la plus à risque, où le virus peut persister pendant des mois, même après que d’autres parties du corps en ont été débarrassées.
Chez les hommes, le virus peut persister dans le sperme longtemps après la guérison. C’est pourquoi, il est conseillé aux personnes guéries d’éviter les rapports sexuels non protégés jusqu’à ce qu’elles soient complètement rétablies.
Le virus peut également persister dans les yeux après la guérison, ce qui peut affecter la vision. Il peut également rester dans le lait maternel pendant un certain temps. C’est pourquoi les mères qui allaitent et qui ont contracté la maladie reçoivent des conseils et des soins.
D’autres liquides corporels, tels que l’urine et la salive, peuvent également héberger temporairement le virus, et sont donc testés au même titre que le sang, le sperme, le lait maternel et les yeux.
Le ministre a assuré le public de la préparation du ministère à la lutte contre le virus, soulignant l’engagement du gouvernement à soigner les patients jusqu’à ce que le Rwanda soit débarrassé de la maladie de Marburg.
« Nous continuerons à suivre les patients aussi longtemps qu’il le faudra, même si cela signifie surveiller une personne pendant six mois, jusqu’à ce que le test soit négatif », a-t-il déclaré.
Signalons que le Rwanda a détecté son premier cas de virus de Marburg le 27 septembre. Actuellement, il n’y a que deux patients en isolement, et leurs cas ne sont pas graves.
Ndutiye Florent