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Du secondaire à l’université, quelle adaptation pour les futures étudiantes de Goma ?

Bâtiment principal de l’université catholique la sapientia – Photo congo forum

Les rues de Goma  au Nord Kivu, comme celles des plusieurs autres villes de la République Démocratique du Congo sont redevenues calmes après l’euphorie observée durant la courte période de publication des résultats d’examens d’état, sanctionnant la fin des études secondaires.

A Goma les futurs étudiants se préparent désormais à  leur première rentrée académique. Une première année synonyme d’une nouvelle vie souvent difficile à aborder surtout pour les jeunes filles.

«  Vous avez des filles qui étaient souvent sous le contrôle parental ou scolaire 24h sur 24. A l’université Elles sont toute la journée aux cours et jouissent d’une certaine liberté en terme des sorties. Malheureusement certaines filles profitent mal de cette forme de liberté.  L’on  enregistre alors  beaucoup des cas des grossesses chez certaines de nos filles qui sont contraintes d’abandonner leurs études ou précipiter des mariages, mettant fin à leurs études » lance Clarisse Faida, une habitante de Goma avant d’ajouter «  chaque année on enregistre des cas. J’en ai vu dans ma famille, chez des amis et dans mon quartier. C’est pourquoi il faut en parler avant le début de l’année car bien que ça reste isolé, c’est une triste réalité  »

Une réalité bien connue par les nouvelles diplômée comme  Linda DUMBI qui explique :

« Je vais m’inscrire à l’université libre des pays des Grands lacs dans la faculté de Droit. En tout cas je suis en fin libre. Plus d’uniforme, ni des rigueurs des chargés de discipline de l’école secondaire (…) en ce qui concerne les grossesses en première année de l’université, mes grandes sœurs m’en parlent. Dans leur auditoire au moins deux filles sont tombées enceinte et ont décidé d’accoucher tandis que certaines été soupçonnées d’avoir fait des avortement clandestins »

Pour Joseph Tsongo, coordonnateur de l’ONG locale Amani Institute qui a s’occupe entre autres de la réinsertion communautaire des filles dites ‘’mères’’ parce qu’ayant accouché trop jeunes,  Il s’agit d’un problème qui gangrène toutes les universités  du Nord-Kivu et de la RDC ajoute-t-il.  Il appelle les jeunes étudiantes à prendre leur responsabilité en mains car leur avenir en dépend.  

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