Le 17 mai de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale de lutte contre l’hypertension artérielle. Il s’agit d’une augmentation de pression dans la circulation sanguine à l’intérieur de l’organisme humain au-delà des chiffres normaux (140/80-90). Cette anomalie s’explique par un dysfonctionnement dans la contraction et la décontraction du cœur lorsque le sang est servi dans différentes parties du corps à travers les veines.
1 milliard, c’est le nombre de personnes souffrant d’hypertension artérielle dans le monde. A en croire la Ligue mondiale contre l’hypertension, 60 % des malades vivent dans les pays en voie de développement. Le vieillissement de la population et l’évolution de mode de vie qui favorisent l’obésité et la sédentarité seraient à la base d’un taux d’augmentation de 50% dans un espace de 2 ans seulement, soit 1,5 milliards de malades en 2025.
Il y’a deux types d’HTA. Il s’agit de l’hypertension artérielle essentielle ou primaire ainsi que l’hypertension artérielle secondaire. La première est reconnue comme représentant près de 90% des cas alors qu’elle ne présente pas de cause précise si ce n’est que des facteurs de risques. Plusieurs recherches ont prouvé que cette variété de l’HTA est liée à quelques facteurs de risque non modifiables comme l’hérédité, l’âge avancé ainsi qu’un mode de vie non équilibré. A côté de ceux-ci, certaines pratiques quotidiennes sont pratiquement modifiables et elles constituent ainsi les facteurs de risque modifiables.
Interrogé, Daniel ELOMBA, chercheur en médecine à l’Université Catholique du Graben (BUTEMBO) indique que pour réduire les risques d’hypertension artérielle il faut se concentrer sur ces facteurs modifiables: « comme mode de prévention, il faut arrêter le tabac, modérer la consommation des boissons alcooliques, lutter contre l’obésité par des activités physiques régulières, lutter contre la consommation excessive des graisses d’origine animales », nous a-t-il dit exclusivement.
Cette maladie ne présente quasiment pas de symptôme, ce qui lui vaut le surnom de « Tueur silencieux’’. En effet, elle ne se révèle que par des graves complications allant jusqu’au risque d’accident vasculaire cérébrale (AVC). Voilà pourquoi les experts recommandent d’adopter une culture de check up régulier, surtout pour les personnes les plus exposées; celles de troisième âge.
« Quand on a déjà plus de 40 ans, il faut régulièrement passer à l’hôpital pour contrôler son état de santé. Cette maladie peut se solder sur des crises d’AVC, des insuffisances cardiaques et rénales », a averti le Dr Daniel.
C’est depuis 2005 que cette journée est célébré. A cette occasion, il est recommandé de communiquer au public l’importance de l’hypertension et la gravité de ses complications médicales, et de fournir de l’information sur sa prévention, sa détection et son traitement. Le thème adopté cette année est: « Mesurez votre tension artérielle avec précision, contrôlez-la, vivez plus longtemps ».
Ce dernier met un accent sur la lutte contre les faibles taux de sensibilisation dans le monde, en particulier dans les zones à revenus faibles ou moyens, et sur les méthodes précises de mesure de la tension artérielle.
Joseph Katusele