Principal produit de l’abeille, << le miel est déjà confirmé par l’Organisation Mondiale de la Santé, comme traitant au moins 96 maladies chroniques…>>. Affirmation du chercheur, consultant et apiculteur senior, le chef des travaux Alphonse PALUKU KIGHOMA.
« Il y a des maladies du système nerveux, du foie, du cœur, les maladies cutanées et des intestins voire du tube digestif que le miel guérit… et l’OMS l’a déjà confirmé. Le miel est donc un produit irremplaçable », a mentionné KIGHOMA dans une séance sur les vertus thérapeutiques du miel.
En effet,les scientifiqus ont prouvé que le miel est un aliment simple, riche, qui ne subit aucune transformation chimique comme les aliments qui proviennent des industries… il est un riche en vitamines, en minéraux, en antioxydants, et contient beaucoup d’autres éléments qui contribuent à la régénération et à la reconstruction du corps humain. Étant un aliment de base, classé parmi les trois principaux aux côtés du lait et des œufs, il doit être incorporé dans le quotidien alimentaire de l’homme.
Avec la situation sanitaire du Nord Kivu estimée par des chercheurs que 1 sur deux enfants souffre de malnutrition, il est possible de ren tendance, rien qu’en utilisant le miel… Malheureusement, nombreses personnes ignorent encore les vertus du miel et très peu encore, sont ceux qui ont des moyens pour s’en procurer.
Trouver du bon miel… Mais où et comment ?
Selon monsieur Alphonse, Il est simple d’identifier un bon miel à l’œil nu: << Un miel sale, comportant des débris : des herbes, des pattes et ailes d’abeilles, les résidus des rayons, et consort,… Ce miel n’est pas propre. Et par conséquent, n’est pas consommable>>, prévient-il.
Par ailleurs, de par même ses origines (savane, Colline, forêt…), le miel congolais et en particulier celui de la partie nord de la province a été classé troisième meilleur en terme de qualité, lors de la foire Internationale sur l’apiculture Africaine, tenue à Abouja au Nigeria en 2018. D’où, la nécessité de s’organiser pour garder cette compétitivité qui constitue le plus value pour l’apiculture de la région. »C’est déjà un bon départ », se réjouit Alphonse PALUKU KIGHOMA.
Mais faut-il se réjouir de consommer du miel, sans protéger l’abeille qui le produit ? Faut-il protéger l’abeille sans réformer la filière abeille ?, Sans reprofiler le monde apicole ?… Face à tous ces questionnements, Alphonse formule une série de recommandations qu’il estime être un salut pour ce secteur:
- Que notre gouvernement prenne en charge le secteur du miel : l’apiculture. Qu’il évite la marginalisation du secteur. Que le secteur du miel soit valorisé au même titre que les autres secteurs de relance de la sécurité alimentaire. Parce que dans notre province et notre pays en général, on parle plus d’autres espèces d’élevage et on oublie souvent celui des abeilles, alors que ce secteur est un pivot pour booster la productivité ou l’accroissement du rendement pour les autres secteurs comme l’agriculture, la protection de l’environnement, l’alimentation, la nutrition, la santé, et les revenus.
- L’ouverture à Goma, de la “maison du miel du Kivu” à laquelle seront joints un laboratoire d’analyses mellifères et un centre d’apprentissage apicole
- La mise en route d’un programme permanent d’enseignement de la population sur les bienfaits et méfaits du miel sur la santé, le conditionnement, la détection du miel de qualité, la vulgarisation du miel du Kivu.
- Le miel doit faire partie du quotidien alimentaire de nos familles.
Tout cela Et cela, ne peut être possible que si l’État prenne le miel pour << un pivot dans le paquet de lutte contre l’insécurité alimentaire >> conclut-il.
.John TSONGO/ Goma-RDC