- Depuis le début de la pandémie, elle a été entourée par une opacité officielle. Les informations ne sont pas bien livrées. Jusqu’aujourd’hui, on a pris des mesures de fermetures des karaokés et des boites de nuit ; mais progressivement, ce mois-ci tout a été ouvert. Et il n’y a pas d’information que le Covid avance ou qu’il y a des morts. Jusqu’à présent on parle de 7 morts qui sont signalés officiellement. Le Covid tend à disparaitre, selon les dires de la population. Parce que même les mesures barrières ne sont pas respectées ; on a oublié que le port de masque, le lavage des mains sont instaurés dans tous les lieux publiques. Il n’y a pas de suivi public pour qu’on voit que le Covid progresse. Par contre, on peut remercier l’action des médias qui donnent des informations chaque jour sur la façon de se comporter ; des spots qu’on donne régulièrement pour informer la population la manière de se tenir par rapport à ce Covid. C’est les médias qui informent presque plus que le pouvoir public qu’il faut respecter les mesures barrières. Nous saluons l’action des médias. Nous essayons de dire aux médias qui sont en relation avec la maison de la presse de multiplier les formats médiatiques. Par exemple les sketches qui ne sont pas utilisés et qui peuvent être utile à la population très proche de ce média. Les radios communautaires essayent d’associer la population dans des émissions interactives ; comme ça la situation dans cette région est partagée par tout le monde.
- Ce que nous avons comme problème, c’est la sortie médiatique du pouvoir public. Donc, on n’a pas des informations actualisées pour dire la situation covid, c’est comme ça. Cela pourrait inviter la population à retourner sur les mesures barrières qui ont été presque abandonnées. Cette 3ème vague que vous évoquez ne pas concerné par le Burundi ; parce qu’aucune voix du pouvoir publique ne sort pour dire, maintenant la situation est grave il faut augmenter les mesures. C’est sont les médias qui essaient de maintenir le cap. Il y a le projet que nous avons avec Internews, il y a des programmes dans chaque radio, c’est ce qui est sortie de la formation ; ils ont donné des recommandations, le CNP et les médias eux-mêmes, à savoir, au moins une tranche de 5 à 10 minutes pour faire les spots et revoir l’évolution de la pandémie. Les problèmes qu’ont les médias au Burundi c’est des informations actualisées, mais ils se limitent tout simplement à dire à la population que la pandémie existe toujours, et cela passe, soit par les spots, soit par les débats, soit par les émissions interactives que les radios organisent périodiquement. Il y a actuellement un problème de faire des synergies sur cette pandémie, parce qu’il y a un problème de sortie médiatique du pouvoir public. Il ne faut pas que les médias parlent eux-mêmes de cette pandémie et c’est déjà interdit quand il n’y a pas quelqu’un du ministère de la santé ou du pouvoir public qui vient pour donner un éclairage là déçu. Les médias sont de touche-à-tout, aujourd’hui c’est la pandémie covid19, à côté c’est la pauvreté, là c’est le problème de l’environnement ; Les médias ont besoin de moyens pour multiplier des formats : des sketches, des émissions interactives ; pour faire aussi des synergies. Les synergies sont importantes, parce que l’information passe en même-temps et dans plusieurs médias. Autre chose, travaillé avec les téléphones mobiles. Avec les messages qui passent dans le téléphone mobile les gens sont obligés d’écouter le message sur le téléphone même-ci il n’est pas disposé à l’écouter.
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