La province du Nord-Kivu traverse une crise humanitaire. A en croire l’organisation UNHCR le nombre des déplacés est estimé à 2,4 millions. Ce chiffre a été donné au cours d’une conférence de presse organisée à Goma ce vendredi 21 avril 2023.
A l’issue d’une mission qu’elle a effectué au Nord-Kivu, la représentante pays du UNHCR en RDC a indiqué que pour couvrir les besoins humanitaires de 6,2 millions de déplacés que compte la RDC, le haut-commissariat des Nations Unies pour le réfugié UNHCR, n’a reçu que près de 20 % des plus de 232 Millions de dollars attendus.
Appel à la Clémence
« La vraie solution à la crise actuelle, est le retour d’une paix durable… », Reconnait Angèle Dikonge. « Mais ces populations qui souffrent ont besoin d’aide », plaide-t-elle. Pour y arriver, elle estime que l’apport de chacun est attendu et nécessaire.
Devant les chevaliers de la plume, elle a lancé un appel à la clémence des bienfaiteurs à l’endroit des déplacés souffrant, dans une RDC où nombreux (26,4 millions de personnes) ont encore une vulnérabilité accrue face à la rougeole, le choléra et l’insécurité alimentaire.
L’éducation affectée
Pourtant, l’éducation est l’une des victimes vedettes de la crise actuelle florissante en RDC. Citant les statistiques fournies par le fonds des Nations unies pour l’enfance UNICEF, Radio Okapi, renseignait déjà en Novembre 2022, que « les hostilités (entre M23 et FARDC) privent la scolarité de près de 46 000 enfants dans l’Est de la RDC ».
En date du mercredi 29 mars 2023, l’UNICEF mentionnait que plus de 750 000 enfants sont privés de l’éducation à la suite de l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri. Le meme document établi par l’UNICEF, insinue que “plus de 240 000 enfants récemment déplacés, vivent dans de vastes camps autour de la ville de Goma”.
Pire encore, 119 écoles ont été attaquées ou occupées, ou temporairement utilisées par des groupes armés au Nord-Kivu et en Ituri. 1700 écoles ont été fermées à cause de l’insécurité persistante ou parce qu’elles se trouvent dans des zones occupées, alors que plus de 300 écoles ne fonctionnent pas « parce qu’elles servent d’abris pour les déplacés ».
Face à ce contraste, Angèle Dikonge ATANGANA note que sa structure travaille à construire des nouveaux camps des déplacés, pour leur permettre de libérer les écoles qu’ils occupent depuis le début de la crise. A l’en croire, le HCR accentue en ces jours les procédures d’implantation du camp de Rusayu en territoire du Nyiragongo.
Eu égard à ce calvaire, La représentante pays du HCR le reconnait : que La situation des personnes déplacées continue de se détériorer à cause de la continuité de violences dans l’Est de la RDC . Et de conclure que « le retour de la paix est primordial car » La paix, permettra aux personnes déplacées de reprendre leur vie en main et de revivre normalement avec toute leur dignité »
John TSONGO