Depuis le début de la campagne électorale, on assiste à la propagation de discours de haine et d’atteinte à l’intégrité physique de certains candidats en ville de Butembo. Certains candidats salissent l’image de ceux qui ne sont pas dans la même obédience politique. Ce phénome préoccupe des acteurs socio-politiques.
En date du 23 novembre 2023, le Réseau pour les Droits de l’homme (REDHO) a déploré avoir documenté des incidents tels que la destruction des photos et effigies des certains candidats dans des quartiers , ainsi que des messages de discours de haine propagés en pleine campagne électorale.
Etant engagé activement dans la promotion du dialogue, de la tolérance et du respect mutuel contre les discours de haine, votre rédaction a rencontré le politologue Arsen Kaputu, enseignant en faculté des sciences juridiques, politiques et administratives à l’Université Officielle de Rwenzero (UOR) , pour parler de ce fléau. Selon lui, la vie privée d’un candidat ne doit pas être l’objet de campagne.
En effet, la campagne électorale est un moment crucial pour le candidat de parler de son projet de société. Tout en décourageant le fait que sur terrain ainsi que sur les réseaux sociaux, certains candidats et leurs adeptes interdisent à leur partisan de voter pour les candidats qui se sont présentés dans deux circonscriptions différentes, l’Assistant Arsen Kaputu clarifie que cela est garanti par la loi électorale et la démocratie.
‘’ C’est la loi qui a autorisé aux congolais de postuler dans deux circonscriptions différentes. ‘’ indique t’il. Et de renchérir ‘’ Le vote est secret, seul dans l’isoloir, l’électeur saura qui voter. Il ne faut pas que celui-ci soit dupe pour croire aux discours de haine pendant cette période. Comme l’a dit Socrate, les Grands discutent des idées et les petits discutent des individus ‘’
Il faut noter que le discours de haine peut contribuer à l’incitation à la violence, à la discrimination et à la division entre les communautés, ce qui va à l’encontre des principes fondamentaux des droits de l’homme.
Samuel Lukalango