Depuis un temps, il s’observe un jet des déchets dans la ville de Butembo. Des avenus aux quartiers en passant par la voie public jusqu’aux rivières, on observe une saleté hors du commun. Selon des experts, ce phénomène risque d’avoir des conséquences énormes sur l’environnement ainsi que la santé de la population de la ville Commerciale du Nord-Kivu.
Rencontrée dans la cellule Londo, au quartier de l’évêché en commune Bulengera une femme riveraine de la rivière Kimemi relate que cette rivière lui sert de dépositoire de déchets ménagers pour ne pas embrouiller sa parcelle. « Je suis à 25 mètres de la rivière Kimemi, car même si nous creusons le sol pour une poubelle, elle pourra se transformer directement à un puits, vue l’altitude de notre cellule. J’y jette quand même des déchets de ménage mais pas ceux qui peuvent dégager une odeur nauséabonde. » raconte t’elle
Pour la propreté de la ville de Butembo , la mairie a concédé à l’entreprise privée TYRO le travail de collecte, moyennant payement, des déchets dans des ménages ainsi que des galeries situées dans trois des quatre communes de la ville de Butembo. Il s’agit notamment des communes Kimemi, Vulamba et Mususa. La commune Bulengera quant à elle n’est pas concernée.
A en croire le Directeur de cabinet du PDG de cette entreprise, les activités de collecte des déchets se portent bien. Il déplore, par contre, des clients commerçants des galeries retissant lors de la perception de la taxe ville propre.
De son côté, le chercheur en droit public Lwanga Wasingya décourage ce phénomène interdit par le droit de l’environnement. Il envisage, par ailleur la mise en œuvre du règlement d’administration de police pour éviter les risques.
« Le droit de l’environnement prescrit que tout déchet solide ou liquide doit être acheminé dans son lieu de son traitement. Pour mettre de l’ordre dans cette question d’assainissement il faut que l’Etat puisse être actif au niveau local, voir comment garder la salubrité de nos entités territoriales décentralisées, interdire les gens de jeter les déchets. Ainsi, j’appelle la police à sanctionner ceux qui ne veulent pas comprendre ‘’ renseigne cet expert en droit.
Samuel Lukalango
