Le pays enregistre des catastrophes naturelles qui causent toujours des dégâts énormes. Le cas récent est celui des glissements de terrain survenus sur la colline Kibuye de la commune Isare en province de Bujumbura, qui ont fait déplacer une dizaine de ménages.
Ces affaissements provoqués par des pluies torrentielles ont commencé samedi 4 mars vers 15h. Le chef de colline Kibuye raconte qu’ils ont causé beaucoup de dégâts matériels. Parmi eux 19 maisons, champs de différentes cultures et animaux domestiques. Les habitants victimes de cette catastrophe naturelle, qui sont dans la désolation totale, demandent une aide humanitaire.
L’administration à la base craint que ces éboulements s’aggravent au cas où la pluie continuerait à tomber dans cette localité. Elle appelle les habitants à s’apprêter à quitter les lieux. Le chef de zone Kibuye demande au gouvernement à chercher un autre endroit pour relocaliser ces populations qui sont sous la menace.
Voulant comprendre comment résoudre ce problème, Afia Amani Grands Lacs a interrogé l’expert national en préparation et réponses aux urgences à la Croix Rouge Burundi. Désiré Bundoyi explique que le système d’alerte précoce n’est pas harmonisé. » Dire alerte précoce suppose 3 temps à savoir; la connaissance du risque, la surveillance et la communication ou l’avis d’alerte. »: Il prône le cadre de la prévention et surtout essayer d’affuter ce mécanisme typologie de la catastrophe qui peut survenir.
Cet expert estime que la mise en place d’un organe qui relaie les messages après l’annonce sur la météorologie serait d’une grande importance. Pour lui, il aiderait la population à connaître les attitudes à prendre en cas de risques. Malheureusement, il regrette que c’est quand la catastrophe est survenue que tous s’agitent pour sa réponse. Il déplore un manque de communication d’agence pour que la population adopte un bon comportement en vue d’éviter le danger.
« Normalement quand les prévisions de l’IGEBU (institut Géographique du Burundi) renseignent qu’il y a une forte pluviosité au cours d’une période donnée dans l’avenir. Il faut Informer les membres de la communauté plus tôt que possible pour qu’ils prennent des précautions » renchérit il.
Le fond de réduction de risques n’est pas alimenté
Le manque de moyens financiers est le principal défi évoqué, qui hante la plateforme pour la prévention et la gestion des catastrophes dans l’exercice de sa mission. Le président de cette plateforme signale qu’ils utilisent les moyens des partenaires parce que le fond de réduction des risques des catastrophes mis en place par le gouvernement à la fin de l’année 2020 n’est pas encore opérationnel.
Selon Anicet Nibaruta, le jour où ce fond sera alimenté, c’est là où ils vont faire des actions de mitigation des effets du changement climatique à travers tout le pays. Présentement, il précise qu’ils développent des projets de réduction de risques des catastrophes qui visent la résilience communautaire et urbaine en utilisant les fonds fournis par les partenaires.
Les effets du changement climatique qu’a connu le Burundi dans ces dernières années sont entre autres les glissements de terrains et les inondations occasionnés par la montée des eaux du lac Tanganyika. Ceux-ci ont causé des dégâts humains et matériels, dans la province de Cibitoke, de Rumonge et en province de Bujumbura.
Romuald Niyoyabivuze