Burundi : Le port de Rumonge rouvert après deux ans de fermeture suite à la pandémie du covid 19.

Ce port qui facilite les activités commerciales transfrontalières entre le Burundi et la République Démocratique du Congo sur le lac Tanganyika est de nouveau opérationnel depuis le 10 Janvier 2022 à la grande satisfaction de la population. « Moi je faisais le commerce des Mikeke, après avoir vendu les oignons et le sel que j’exportais en RDC. Je suis heureuse, la faim qui menaçait ma famille va bientôt prendre fin » explique Mwajuma Kamikazi, commerçante des poissons sèches au marché de Rumonge.

Pour d’autres la satisfaction et de pouvoir revoir les leurs qui sont bloqués, deux ans durant, de l’autre côté du Lac Tanganyika suite à la fermeture du port de Rumonge à cause du Covid149. « Mon mari est à la quête du lendemain en RDC, aujourd’hui comme la frontière maritime est reouverte, il se prépare pour rentrer », s’exclame Denise Girukwisha du quartier Birimba en commune de Rumonge.  

Les Villes de Baraka, Ubwari et Uvira en RDC sont celles qui  entretiennent principalement des relations commerciales avec la ville de Rumonge au Sud-ouest du Burundi via ce port. Chaque jour, plus de 100 petits bateaux embarquent et débarquent transportant des biens et personnes.

Par ailleurs, les Burundais et les congolais se plaignent que la somme de 15 dollars américains de test covid19 exigée pour ceux qui entrent au Burundi est colossale. Ils souhaitent que ce montant soit revu à la baisse pour leur faciliter le trafic à l’instar de Kakongwe Isabelle, commerçante congolaise : «Nous demandons à l’Etat de réduire ces 15 dollars».  Même cri d’alarme pour les membres d’équipage des bateaux. En réaction, Agrippine  Nduwimana  directrice du port de Rumonge explique qu’il s’agit d’une contribution pour l’achat des tests PCR qui selon elle, coutent cher à l’Etat.

 Parmi les premiers passagers qui ont débarqué sur le port de Rumonge après la réouverture, certains ont été testés positifs au covid19 selon les sources médicales qui n’ont pas donné des chiffres.  Des médicaments sont par la suite octroyés aux Burundais qui sont confinés à domicile. Quant aux étrangers, ils ont obligés de loger dans un hôtel à leur propres frais pour la prise des médicaments jusqu’à leur rétablissement.

Charles Makoto

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