La notabilité de Bapakombe-Bakondo met en place des remèdes drastiques pour protéger ses cultivateurs. C’était après qu’elle soit consternée par la résurgence des tueries des civils à Kadou-Vemba au village Bapakombe-Bakondo en territoire de Beni.
Ce lundi 27 mars, le Mwami Achou Taibo Alphonse Bin Kitobi a convoqué d’urgence d’une réunion de sécurité élargie aux chefs notables, capitas et chef des blocs à Kididiwe.L’objectif primordial de la rencontre était d’évaluer et renforcer la sécurité dans le village Bapakombe ; ensuite, il fallait identifier et cartographier les endroits les plus menacés et enfin prendre des dispositions utiles pour faire face à cette nouvelle menace.
D’entrée de jeu, l’autorité coutumière a fait observer une minute de silence en mémoire de tous les illustres disparus lors du dernier incident sécuritaire. Elle a adressé également ses condoléances à tous ses administrés. Plusieures autorités militaires ont pris part à cette réunion sécuritaire . Il s’agit notamment e colonel Mbenze Pepe, commandant adjoint en charge de la logistique et administration du 3406e régiment des FARDC basé à Kididiwe et le commandant Ops Rens, Ceux-ci ont avec la population pris plusieurs mesures en vue renforcer la protection des cultivateurs.
Ainsi, il a été décidé que « tous les cultivateurs et exploitants forestiers ne travailleront plus en profondeur au-delà des positions militaires dans tout le village. Il est également interdit aux cultivateurs de passer nuit dans les champs , d’y d’aller avant 6h30 et d’y revenir après 17heures. ».
Selon la déclaration de l’autorité coutumière, il y’aura renforcement des contrôles des cultivateurs. Pour éviter des distractions, il est également interdit les boissons alcoolisées dans le village.La notabilité locale estime que ces mesures pourront certainement accompagner plusieurs autres mesures prises du côté de l’armée congolaise. Mwami Achou Taibo Alphonse a ainsi chargé les chefs notables, capitas et chefs de Blocs pour la vulgarisation de ces mesures arrêtés pour consolider la paix dans ce village.
Les participants ont eu même language avec un objectif commun de protéger la population civile qui fréquente cette zone. Les résultats de cet échange sécuritaire ont été appréciés par quelques cultivateurs et exploitants forestiers qui se sont engagés à les respecter pour espérer au retour de la paix.
Il sied de noter que trois corps sans vie ont été évacués lundi 27 mars à Lahe dans cette même zone. Ce qui alourdit le bilan de la dernière attaque rebelle dans la zone. A en croire la notabilité locale, celle-ci a coûté la vie à 19 personnes dont la plupart sont des exploitants des bois.
Milan Kayenga depuis Beni
