- Tanganyika : le consortium REFEMET, RTNC et RENATELSAT sensibilisent sur l’implication des femmes contre le changement climatique à l’occasion de la clôture du mois des droits de la femme.
L’autonomisation des femmes et l’implication des femmes contre le changement climatique et la réduction des risques de catastrophes naturelles. C’est ce thème de la célébration du mois de la femme cette année qui a été au centre des échanges de sensibilisation du public à Kalemie, ce 26 avril 2022. organisés par le consortium du réseau des femmes des médias du Tanganyika REFEMET, la Radiotélévision Nationale Congolaise RTNC et Réseau National de télécommunication par satellite RENATELSAT, les échanges ont été tenus sous les manguiers sur la place publique maendeleo, comme pour faire le lien entre les messages et la symbolique de l’environnement à travers les manguiers.
Madame Josaphat Ngoy, coordonnatrice du réseau des femmes des médias estime que les femmes subissent à grande échelle les conséquences du changement climatique et c’est l’importance de de l’organisation de cette activité pour inviter les femmes à s’approprier la lutte contre le changement climatique dans la province toute entière et en particulier dans la ville de kalemie :«nous voulons mettre le public et surtout les femmes au centre pour sensibiliser toute la province afin de lutter contre le changement climatique et le moyen utilisé est l’organisation de cette activité porte ouverte en mettant un émetteur ici pour faire le relais avec plusieurs radios de la région.»
Les femmes présentent à cette activité se sont réjouis de ces échanges et le rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique et la réduction des risques dans leur milieu.
Miriam est l’une d’elles qui a participé aux échanges et qui rappelle que la coupe de bois de façon incontrôlée peut avoir des risques sur le climat : « le changement climatique intervient lorsque les arbres sont coupés dans nos avenues sans contrôle alors que les arbres aident à avoir un bel air dans l’environnement et nous permet de bien respirer. Après cette activité, je m’engage à sensibiliser à mon tour ma communauté pour échapper aux catastrophes naturelles ».
2. LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : CELEBRATION AU RWANDA
Le lien entre genre et complémentarité dans la lutte contre les effets du changement climatique, une thématique qui a été au centre des échanges avec les habitants du district de Gakenke lors de la célébration de la journée internationale de la femme de cette année. Les hommes ont été invités à prendre part dans cette lutte.
Pour célébrer cette Journée, il a été révélé qu’au cours des deux dernières années, des catastrophes ont fait 50 morts, détruit plus de trois mille maisons, détruit des infrastructures et détruit des vies humaines dans le district de Gakenke,
La ministre de l’Environnement, Dr. Mujawamariya Jeanne d’Arc, a souligné que l’égalité et la complémentarité sont étroitement liées au changement climatique « C’est simplement venu à notre connaissance à ce moment-là. L’égalité entre un homme et une femme est ignorée par la perspective de faire de son mieux. C’est pourquoi j’appelle la population, en particulier les hommes, à soutenir les femmes, à leur construire des abris au lieu de la déforestation, à canaliser les eaux de crue des toits des maisons et placer des réservoirs qui d’eau dans leurs parcelles afin d’éviter les accidents aux enfants qui sont tous les temps aux fontaines pour se procurer de l’eau. »
Bien que le nombre de consommateurs d’électricité et l’utilisation du bois augmente, la ministre du Genre et du Développement de la famille, Prof. Jeannette Bayisenge appelle les femmes au vrai changement car elles sont toutes concernées.
« La consommation d’électricité dans le district de Gakenke est passée de 7,7 % en 2010 à 20,3 % en 2017. Le nombre d’utilisateurs de bois de chauffage comme moyen de cuisson a également diminué … c’est là que les changements sont nécessaires pour atteindre les résultats souhaités, «
Pour célébrer cette journée dédiée a la femme, 24 familles de ce district ont reçu des vaches, plus de 200 familles ont à leurs tours reçus des petits bétails et d’autres ont reçu des smartphones pour la communication et des réservoirs de stockage d’eau.
Florence UWISUGI
3. BURUNDI :
Renilda MASUNZU : La forêt et la Femme, une histoire de complémentarité
La femme et l’environnement sont liés par un cordon nourricier. C’est ce qu’a affirmé Renilda Masunzu, présidente de l’association « Femme et environnement » au Burundi à lors d’une interview accordée à Afya Amani Grand Lac « L’environnement est la main qui nourrit les humains et la femme est le berceau de l’humanité »,ce métaphore utilisé par cette activiste dans la protection de l’environnement explique le rapport qui existe entre la femme et l’environnement et voudrait pour ce faire, placer la femme au centre du débat sur la protection de l’environnement.
Agir pour sauver nos forêts des conséquences des guerres
« Ce serait une catastrophe épouvantable, s’il advenait que la femme soit à la base de la destruction de l’environnement », note Madame Masunzu qui, vingt ans durant, s’est dévoué à la protection de la forêt naturelle de la Kibira. Dévastées par plus d’une décennie de guerre civile, les forêts du Burundi nécessitent une attention particulière de toute la population pour leur meilleure gestion et protection des espèces qui s’y trouvent. Madame Masunzu et d’autres femmes autour d’elle ont pris conscience de cette nécessité en se mobilisant pour la protection de la forêt naturelle de Kibira où elles développent des activités de reboisement.
« C’est plus qu’un devoir mais un geste de reconnaissance à cette forêt qui nous a offert un abri et nous a nourrit tout le long de la guerre qui a secoué notre pays », répond Mme Masunzu à la question de savoir la raison qui l’a poussé à initier l’ONG Femme et Environnement.
Célébrer les droits de la femme et sensibiliser pour protéger l’environnement
Au moment où le mois de Mars est dédié à la protection des droits de la femme, l’heure, explique-t-elle, est à l’évaluation et à la consolidation de l’action de la femme dans son rôle de protéger l’environnement. C’est également le temps d’innovation afin de jeter des nouvelles baser pour plus de dynamisme pour pallier aux multiples défis auxquels font faces les intervenants dans la protection de l’environnement en général et les femmes en particulier, souligne-t-elle avec insistance.
Pour cette sexagénaire, la femme joue un rôle prépondérant dans la protection de l’environnement au Burundi. « Nous mettons l’arbre et la femme au centre de notre action », nous dira Mme Renilda Masunzu qui met l’accent sur l’importance de l’éducation environnementale au profit de la femme. « Nous aimerions voir notre cher pays vert et prospère », poursuit l’activiste qui trouve que la prospérité du pays dépend en grande partie de son implication dans la protection de l’environnement. Selon elle, le changement climatique affecte directement et particulièrement les femmes que les hommes. A titre d’exemple, elle indique que lorsque les aléas climatiques provoquent la chute de la production, la plupart des fois les hommes s’en vont à la quête de boulot alors que la femme garde le ménage où elle se bat pour répondre aux besoins des enfants.
L’association « Femme et Environnement » compte 117 femme et 13 hommes et a débuté ses activités en 2000. A son actif, des milliers d’arbres ont été planté dans la plus grande réserve naturelle du Burundi qui est la forêt de la Kibira et ses rizières.
Charles MAKOTO