Après trois semaines de grève plusieurs écoles de la ville de Kalémie, capitale de la province du Tangayika, ont rouvert timidement leurs portes. Le correspondant de AAGL sur place effectué un tour de la ville ce lundi 1er novembre et a constaté que l’ambiance est différente des autres rentrées de classe souvent animées par la forte présence des élèves et enseignants dans les établissements scolaires.
C’est l’exemple à l’institut Mahito qui a eu du mal à avoir ses effectifs au complet comme l’a constaté notre reporter. Le préfet de cette école Merinos Kabala parle des rumeurs désinformations qui seraient à la base de ce retour timide. « il y a toujours des hésitations dans les parents d’élèves. Parce-que tout le monde connaît la situation dans laquelle vit le pays sur le plan éducatif. Maintenant, la première rentrée chaque parent cherche à comprendre comment les choses vont évoluer ». Explique-t-il.
D’autres écoles n’ont carrément pas ouvert des portes car les enseignants disent rester en grève. Les élèves se sont regroupés devant les enceintes des établissements après avoir attendu en vain l’arrivée de leurs encadreurs. « Aujourd’hui nous n’avons pas étudié suite à la non présence des enseignants. Je le sens très mal parce-que je me suis préparé. Les parents m’ont acheté presque tout » explique Kipimo Lambo un des élèves trouvé sur la route.
« il y a intérêt qu’ils reviennent à la raison. Mais ils attendent un traitement conséquent de la part du gouvernement. Et donc j’inviterai les deux à pouvoir se parler afin que nous demeurions pour l’intérêt de nos enfants » lance l’inspecteur Luwembwe Milikito qui a aussi constaté que des nombreuses écoles de la ville n’ont pas repris les cours suite au boycott des enseignants, il craint que cela entraîne un retard dans le calendrier scolaire.
En dépit du mot d’ordre des syndicats de reprendre les cours lundi 1er novembre, une partie des enseignants a décidé de poursuivre leur mouvement de grève en attendant la concrétisation des promesses du gouvernement.
Les grévistes disent attendre la concrétisation des promesses par le gouvernement avant de reprendre les cours, avec un retard dans les cours qui sera difficile à rattraper.