La distribution des vivres dans le site de déplacés de Mubambiro, groupement KAMURONZA en territoire de Masisi est suspendue depuis hier lundi 31 mai 2021. C’est par suite de la dispute entre les bénéficiaires et un groupe des habitants de Mubambiro identifiés comme des pygmées. Ces derniers voulaient qu’ils soient aussi comptés parmi les bénéficiaires de cette aide humanitaire en faveur des déplacés de l’éruption du volcan Nyiragongo du 22 mai dernier. Ces habitants ont emporté une quantité de vivres avant que les responsables de la distribution ne puissent suspendre l’opération. Le chef du site de Mubambiro, qui héberge plus de soixante-quinze familles, plaide pour la délocalisation de ce site avant la reprise de l’opération de distribution. Une réunion sur l’harmonisation de la distribution de l’aide se tient ce mardi au bureau du groupement Kamuronza. Notons que cette assistance composée essentiellement de l’huile végétale, haricots, farine de maïs est l’œuvre de l’organisation internationale World Vision.
Le directeur provincial de l’enseignement primaire, secondaire et technique Sud-Kivu1 appelle les parents des familles déplacées à faire inscrire leurs enfants dans les écoles qui leur sont proches. Dans son communiqué, du 31 mai 2021, YOY BOKETE Jean Pierre invite les chefs d’établissements des écoles publiques et privées à inscrire sans condition tous les élèves victime de l’éruption du Nyiragongo qui se présenteront dans leurs écoles. Les écoles concernées par cette décision sont celles des territoires de KABARE, KALEHE, IDJWI et la ville de Bukavu.
Le centre d’assistance Medico-psycho-sociale CAMPS, plaide pour la mise en place d’un service de prise en charge psychosociale dans les sites d’accueil des déplacés du volcan Myiragongo. Dans une interview avec le Bulletin Volkeno JIRANI YETU, Héritier JUNGA coordinateur du volet santé mentale, fait savoir que l’éruption volcanique du Nyiragongo, le 22 mai dernier, a plusieurs conséquences sur le plan psychique d’où l’importance d’une bonne prise en charge. Cette typologie médicale peut constituer un frein au retour des déplacés.
Selon notre source cette situation peut conduire à ce que plusieurs personnes développent des traumatismes et des syndromes des stress post traumatiques. Cette typologie médicale peut constituer un frein au retour des déplacés dans leurs milieux d’origine, a-t-il conclu. Signalons que la ville de Bukavu héberge environ 10 milles déplacés de l’éruption du Nyiragongo.
Les déplacés de Sake se disent contents de l’assistance en eau potable qu’ils reçoivent de certaines organisations humanitaires mais la grande question qui demeure ce sont des outils pour stockage comme le décrit notre correspondant Jérémie KABALI Ce sont les organisations MSF-Hollande, HCR et UNICEF qui fournissent de l’eau dans différents sites qui hébergent les déplacés dans la cite de Sake. Cependant quelques sinistrés du volcan Nyiragongo ont du mal à s’en procurer par manque de certains récipients comme les bidon. Pour faire face à ce problème certains déplacés se dirigent à la rivière pour se beigner et faire la lessive. Retenons que des cas de choléra sont déjà enregistrés dans certains sites des déplacés à Sake suite à la mauvaise utilisation de l’eau mise à la disposition des sinistrés. Depuis l’apparition de ces cas, bon nombre d’ONGS se mobilisent pour alimenter tous les sites en eau potable et réfléchir sur la possibilité de doter les déplacés des récipients pouvant les aider à puiser cette eau
La ville de Goma et ses environs ont enregistré 71 tremblements de terre dans la journée d’hier lundi 31 mai 2021.Ce nombre représente une légère baisse de sismicité par rapport à la journée précédente indique la cellule de crise dans son communiqué rendu public ce mardi. « Les données scientifiques de ce jour font état de 71 tremblements de terre enregistrés dont la majorité n’a pas été ressentie par la population. Cependant, le danger est permanent. Nous recommandons donc à la population de rester vigilante, à l’écoute des informations et d’observer strictement les mesures arrêtées par les autorités provinciales, nous demeurons toujours dans la phase rouge. », propos du porte-parole de cette cellule, le major Guillaume NDJIKE KAIKO