En collaboration avec plusieurs autres organisations de la société civile en province du Sud Kivu, la structure environnementale Climate Clock a initié, le samedi 20 juillet dernier, une journée de ramassage de déchets plastiques doublée d’une séance sensibilisation aux pratiques écologiques en ville de Bukavu, chef-lieu de la province.
Entre 8h et 11h, des jeunes activistes de la ville ont été mobilisés vers le tronçon routier place de l’indépendance-hôpital général afin d’assainir cette route qui facilite le transport routier aux résidents des commune de Bagira et Kadutu.
Répondre présent à cet appel des organisations de la société civile était un acte motivé différemment pour les participants à cette activité. Si pour certains la motivation était d’ordre global pour sauver la terre de la crise, pour d’autre Jérusalem reste la priorité.
Pour Daniel KALALIZI, membre de Climate Clock DRC, les nostalgies glorieuses anciennement reconnues à la ville de Bukavu sont la principale motivation pour son engagement dans cet apostolat écologique. « la ville qui était jadis connue sous le nom de Bukavu-la-belle est aujourd’hui reconnue sous une plus laide honteuse face » a laissé entendre le jeune activiste du climat faisant allusion à l’insalubrité dans sa ville natale. Et à lui de poursuivre « il faudrait que la ville puisse se revêtir à nouveau de son ancienne robe.»
Pour en arriver à cette ville idéale, la contribution de tout le monde s’avère nécessaire, d’où une plus forte mobilisation en ressources humaines. C’est ainsi que MUSHAGALUSA Janvier, PCA de l’association de Jeunes Badilika, appelle d’autres jeunes à faire preuve de pro-activité et à se joindre à la lutte afin d’accroître l’impact des actions déjà initiée.
Impliquant différents acteurs actifs et passifs de la production de déchets plastiques, cet évènement a eu pour visée d’initié une éducation environnementale axée sur la gestion de déchets plastiques pour une ville de « Bukavu sans plastique ».
Il s’est agi également d’initier une éco-citoyenneté inclusive chez les jeunes, principal moteur du développement dans toute société humaine. Ce qui, selon les organisateurs, a été un succès au vu des jeunes mobilisés pour cette cause. Satisfait de la proactivité de ces derniers, Chrispin NGAKANI se nourrit de beaucoup d’espoir quant à la continuité des activités similaires dans la ville. Bien que toujours avec des moyens de bord, le point focal de l’organisation Climate clock reste confiant et appelle les autorités provinciales et nationales à «prendre conscience des dégâts et à agir pour en limiter les conséquences. »
La ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu, regorge d’un relief particulièrement fragile surplombé des collines au sol boueux. Un fait qui l’expose de temps en temps à des érosions et éboulement de terres en cas de pluie diluvienne. Entre débordement des eaux de rivière et mauvaise canalisation des eaux de pluies, la province du Sud Kivu a déjà enregistré d’importantes pertes en vies humaines dues à une mauvaise gestion de l’environnement. Un des souvenirs les plus frais et les plus tristes est l’inondation ayant fait plus de 2000 morts le 02 mai 2023 en territoire de KALEHE.
Pour ce faire, il convient d’entreprendre des actions de grande envergure afin de palier, dans la mesure du possible, ce problème d‘ordre urbano-environnemental.
Joseph Katusele